LINGE ANCIEN

Dans les familles modestes,c’était la mariée elle même qui confectionnait et brodait son trousseau.

Les familles plus aisées confiaient la réalisation du trousseau de leurs filles aux religieuses qui brodaient au sein des ouvroirs.

Le trousseau reste la propriété de la jeune fille même en cas de divorce et se transmet au décès, bien souvent de mère en fille .

L’importance du trousseau varie selon la richesse de la famille mais il devait contenir suffisamment de pièces pour pouvoir tenir entre deux grandes lessives qui n’avaient lieu que deux à trois fois par an.

Au XIXème siècle, un trousseau digne de ce nom devait comporter au moins une cinquantaine de paires de draps, le double de taies d’oreiller, des nappes différentes selon les évènements, etc…

Dans les trousseaux des familles riches, le linge des domestiques était également inclus.

A la fin du XIXème, l’apparition des premiers grands magasins permet d’acheter un trousseau complet déjà constitué.

Les maisons Noël et Porthault se chargent, pour leur part, de réaliser les trousseaux des familles aisées et rivalisent de talent pour proposer des pièces exceptionnelles.

Les heures passées à broder sont révolues…

Aujourd’hui, seules quelques familles continuent à faire réaliser des trousseaux pour le mariage.

Cependant, la qualité des matières utilisées, l’abondance des pièces contenues dans les trousseaux permet encore aujourd’hui de retrouver ces merveilleux témoignages du passé et les utiliser au présent.